Espèces non-indigènes

Qu'est-ce qu'une espèce non-indigène (ENI)

 

On appelle ENI une espèce animale ou végétale qui, pour des raisons diverses, se retrouvent dans une nouvelle aire géographique, hors de son aire naturelle de répartition.
La mondialisation des échanges explique l’accélération de la propagation des ENI.
Le développement de la navigation, des transports maritimes, des ports, de la pêche professionnelle et le réchauffement climatique contribuent au déplacement et à l’installation de ces espèces.

 

Les ENI en méditerranée

La Méditerranée est l’une des premières victimes de ce phénomène. Par le Canal de Suez ou le détroit de Gibraltar, le trafic maritime, l’aquaculture, le commerce des espèces d’aquarium ou la plaisance, de nombreux organismes marins sont introduits en Méditerranée. Le réchauffement climatique et l’absence de prédateurs naturels augmentent fortement leur succès d’établissement, et elles peuvent alors devenir invasives. Les conséquences écologiques et humaines sont multiples et il est aujourd’hui primordial de suivre le déplacement de ces ENI dans un souci de gestion et de protection des écosystèmes marins méditerranéens.

Quels sont leurs impacts sur les écosystèmes et l’homme ?

La présence d’ENI, lorsqu’elles deviennent invasives, provoque d’importantes perturbations écologiques et peut être préjudiciable à la biodiversité autochtone. Cela se manifeste par la dégradation des habitats, l’exercice d’une pression de prédation intense, ou une forte compétition avec les espèces natives pour un milieu ou des ressources. Ce déséquilibre des écosystèmes a également des répercussions directes pour l’Homme, compromettant les services écosystémiques essentiels tels que la pêche. En plus de ces impacts socio-économiques défavorables, certaines de ces espèces peuvent également être venimeuses ou toxiques pour l’Homme, ce qui souligne la nécessité d’une vigilance accrue lors de leur rencontre.

Quelles sont les espèces susceptibles d’être aperçues en zone Ramoge ?

Les ENI se propagent progressivement en Méditerranée, elles s’établissent d’abord dans leur zone d’introduction avant d’éventuellement s’étendre dans l’ensemble de la Méditerranée. Si une espèce donnée n’a été à l’heure actuelle pas encore observée dans la zone RAMOGE, il est possible que cela se produise dans un avenir plus ou moins lointain. Il est donc crucial de rester vigilant quant à la présence de ces espèces. Le suivi des observations au fil des années contribue à une meilleure compréhension de la dynamique de propagation, d’installation et d’invasion de ces espèces. Des fiches descriptives ont été ainsi établies pour certaines ENI observées en Méditerranée, certaines ayant déjà été repérées dans la zone RAMOGE et d’autres n’ayant pas encore atteint ce territoire.

Sciences participatives

Que vous soyez pêcheurs, plongeurs, touristes ou simples plaisanciers équipés de palmes, masque et tuba, vos observations sont précieuses ! Si vous pensez avoir repéré une ENI, partagez vos informations. Retrouvez toutes les informations des sciences participatives sur cette page.